Audric
Labonté
E(p)
Architecture sensorielle / Phénoménologie
Patrimoine / Intervention sur l'existant
Relation au paysage
Cet essai projet propose d’explorer la question de la réinsertion du sens dans l’architecture funéraire séculière. Depuis que l’église fut exclue de l’administration des cimetières, la société semble avoir de la difficulté à médier vie et mort. En l’absence d ’une narrative réconfortante face à la finitude ultime racontée dans la collectivité, la société s’est retrouvée sans repères capables d’humaniser le décès. Cette problématique est reflétée par l’architecture des présents complexes funéraires qui, par leur banalité et leur désuétude, ne semble pas en mesure de consolider ces rapports de la même façon que l’église y parvenait autrefois.
Le projet serait celui d’un nouveau complexe funéraire construit comme un temple dédié au culte des ancêtres avec son crématorium et son cimetière implanté sur le quai du site de l’ancienne usine l’Hoir à Lévis. Le bâtiment se développant comme une grande pièce longitudinale en équilibre sur la pointe du quai guide les endeuillés à travers un parcours rythmé selon les différentes étapes du rite funéraire. À travers cette architecture qui impose sa propre temporalité, les visiteurs sont amenés à vivre une expérience unique les transportant entre ciel et terre, entre le clair et l’obscure, entre le bruit et le silence, entre vie et mort.