Gabriel
Patry-Larose
E(p)
Utopie
Échelle du territoire
Habitat
SVRVD est une infrastructure de la post-banlieue réinvestissant la ville diffuse à travers une série de quatre monolithes. Cette utopie, à la limite du réel, est une réponse directe aux phénomènes subséquents à l’activité humaine, mais plus particulièrement à l’urbanité contemporaine basée sur un étalement quasi illimité des limites domestiques.
SVRVD s’inscrit dans ce contexte comme étant l’ultime acte architectural de cette course à l’étalement. Cette utopie propose une ville verticale dans le Parc industriel des carrières, situé à l’ouest de Charlesbourg, en périphérie de Québec. Ayant fourni du matériel granulaire à l’ensemble des échelles de la banlieue, le site acquiert une symbolique en tant que point d’origine de l’étalement de la ville. Ce lieu témoigne également d’une pureté anthropique manifestant directement les impacts de la banlieue sur le territoire. Les carrières, toujours en exploitation, sont à la fois les génératrices et les résultats d’un mode de vie excessif.
SVRVD spécule sur la fin de l’exploitation industrielle des deux carrières de Charlesbourg, menant à la fin symbolique de la prolifération de la banlieue dans la région. Présentement, les premières banlieues de Québec, maintenant désuètes, nécessitent d’importants travaux. L’énergie nécessaire à la réhabilitation de ces environnements génère un momentum afin de développer une solution alternative.
SVRVD propose un nouveau modèle d’habitation qui saura accueillir les quelque 500 000 individus constituant l’agglomération de Québec. Ce geste vise donc à circonscrire la matière au lieu ayant incité sa génération. Les carrières jouent ainsi le rôle de limites desquelles l’ensemble est contraint à un équilibre anthropique où la matière transige sans limites ni restriction.
SVRVD est une utopie qui s’inscrit dans un paysage libre de l’anthropie qui marque la ville contemporaine.